lundi 25 juillet 2011

rien a changé / tout a continué

Tu sais pas ce que c'est, être couchée sur le matelas bleu roi dans un sac de couchage bleu nuit et regarder le plafond bleu ciel en se répétant qu'on ne le reverra plus. Lui. Cette chambre dans laquelle on a fait l'amour pour la première fois, la cuisine de nos petit-déjeuners câlins, la ville de nos cafés, les parcs de nos promenades. Tu sais pas ce que c'est de savoir cela maintenant. Tu sais pas, tu sauras pas. Tu sais juste que je ne vais pas bien, tu m'écoutes pleurer, tu m'appelles, tu m'attends lorsque je sors de la salle de bain le visage gonflé de larmes, tu me serres pour me consoler, oh mon Dieu cette étreinte, elle m'a tuée. 
Tu vois, je suis comme le temps dehors, je suis nuageuse, sombre, grise, je bruine et parfois je m'ensoleille. Mais très peu seulement. 
Et la vie continuera malgré tout, n'est-ce pas.

lundi 18 juillet 2011

l'exil des coeurs

Je sens bien que je dérange, je dérange, pour toi c'est le sentiment d'être gêné dans tes mouvements, de l'agacement, de l'énervement peut-être. Pour moi c'est des nuits à pleurer dans la salle de bain, des journées passées sans manger. Tu sais, ce matin quand je pleurais accrochée au lavabo, je t'entendais très bien, le bruit du couteau en colère dans les pots de confiture, et puis tes jurons, merde, putain merde. J'ai pleuré encore plus. Parce que ça restera toujours, quoi que tu dises, c'est entre nous pour toujours, c'est en moi pour toujours. 
Je ne sais plus ce que je fais ici. J'ai jamais su au fond.

dimanche 10 juillet 2011

17:31

je ne suis pas sûr que ça donne quelque chose, nous deux.
Ca faisait longtemps que je m'en doutais au fond. Mais ça fait mal, putain. Hier soir j'ai acheté cet abonnement de train pour l'Allemagne, j'ai acheté mes billets pour aller le voir, j'ai acheté mes cadeaux pour ses 25 ans. Un polaroid et du papier photo. Et maintenant j'ai même accepté de venir malgré tout, lui donner bonne conscience, dormir sur le sofa et ne pas toucher à ses lèvres. En même temps tu veux faire quoi d'autre, avouer à tes parents qu'il t'a lâchée pour qu'ils s'en réjouissent? Rester dans cette maison à écouter les engueulades, le mépris et les gens vouloir te dire ce que vous pourriez faire avec ton copain l'été prochain, les villes à visiter. Tu crois que c'est moins pire que d'être là-bas? 

mardi 5 juillet 2011

Doesn't go easy when...

Je me demandais jusqu'où allait la blessure, si on pouvait en guérir. Est-ce qu'on peut? La boule dans la gorge écrire au bas d'un mail que j'aimerais te parler, putain faut qu'on parle. Et attendre jusqu'à crier presque, tout éteindre et la tête dans l'oreiller, crier presque tellement ça me déchire. Et attendre, attendre son appel. Il vient, forcément, il ne m'oublie jamais vraiment, c'est juste dans ma tête. Et parler, dire tout, c'est pas important pour toi, sinon tu réagirais autrement. Et moi, et moi, et moi. Il écoute, il crie presque, mais comment tu veux que je fasse, j'ai cours, j'ai le mariage de ma soeur, et puis j'ai ma mère, toute seule dans la grande maison trop vide, bien sûr que tu es à la première place, mais qu'est-que tu veux que je fasse? Et dans sa voix qui s'emballe, c'est pas la colère, c'est l'émotion. Je sais, je l'entends, la voix qui devient forte pour masquer les tremblements. Alors il me prend l'envie si forte de le serrer dans mes bras que je pleure. C'est dur de se rappeler que tu n'es pas comme B. C'est dur de s'aimer à 1021 kilomètres. 
11 jours.