samedi 31 mars 2012

quand la vie s'enfuit vite

elle ne fuit pas, c'est moi qui vais trop lentement; le printemps est partout, dans le parc en bas de la rue, dans les forsitsias en fleurs à l'arrêt où j'avais l'habitude de descendre, dans le joli parc du palais Liechtenstein que je traversais avant, un thermos de café à la main, sur les collines environnantes où j'aimais me promener. J'ai déposé les béquilles enfin.
Il y aura eu cet interrail à travers l'Allemagne, la France et la Belgique flamande, les tasses de Palais des thés et les loukoums libanais, les pieds nus dans le sable tiède de la Dune du Pyla, 23 heures de train sans pause, Antwerpen sur un coup de tête et cette soirée au Komeet qui se termine dans une chambre d'hôtel, à boire de l'eau minérale et à se regarder en chien de fayence. Depuis il se tait passionnément. Alors j'ai rencontré des jeunes physiciens, je suis retournée à l'opéra et je joue beaucoup de piano. Et peut-être que je tombe amoureuse.