dimanche 26 septembre 2010

Das Ende des Festes

Dans le tramway en rentrant du 19ème, je lisais la correspondance de Bachmann et Celan, et j'y retrouvais nos lettres, les mots suppliants et les phrases sèches, je me suis concentrée sur le paysage qui défilait à la fenêtre terne pour ne pas pleurer, mais je ne peux pas m'empêcher de crier. De quoi tu as peur? De quoi on a peur! Les étreintes, les manières cachées de se dire qu'on tient au nous, même si on fait semblant, mais l'indifférence nous réussit mal. Il y a un baiser entre nous, il grandi, beaucoup trop vite, il devient immense, et tu verras, il nous échappera, loin de notre contrôle, plus puissant que notre volonté et notre raison, il arrachera nos coeurs, il y aura un trou béant sur nos poitrines, et nos lèvres, tes lèvres, mes lèvres, et la solitude à deux. La nuit.

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