J'ai retrouvé Momo'n tous les jours, et le goût des étés, les matins sur la terrasse je rédige mes dossiers, et les après-midis au bord du lac, nager jusqu'aux bouées jaunes et revenir, rire de ce qu'elle trouve l'eau trop froide, et puis une nouvelle dimension dans cette relation qui remonte à plus de vingt ans, une attention qui parfois me surprend. Alors je me dis qu'il faudrait donner plus.
La vieille ville et ses ruelles ombragées aux petites boutiques, on avait retrouvé Tes. pour une glace à la Gelateria, c'est dans un petit passage, et souvent on ne retrouve plus l'entrée, mais pas aujourd'hui. Cornet de sorbets au fruits, fraise-cassis pour moi, comme toujours. Au quai Osterwald, une jeune femme se baigne, juste un string noir qui tranche avec sa peau blanche. Quand elle remonte, elle porte une robe en voile légère, on voit son corps en transparence, ses seins, elle roule ses cheveux en chignon épais, et je l'ai trouvé très belle, très vivante.
La valise n'est pas défaite, les vêtements ont séché au soleil et sont retournés dans mon armoire en toile brune, mon sac est bouclé déjà. Trois livres achetés chez Payot, Duras, Márai et Paasilinna, j'aurais voulu Proust, la suite, mais il n'y avait pas A l'ombre des jeunes filles en fleur, alors je ne les lirai pas encore cet été. Tous les livres de Kertész de la bibliothèque aussi. Il faudra penser à avancer dans les autres dossiers.
Ne pas avoir de ses nouvelles me pèse.