lundi 20 juillet 2009

Tous les cris les S.O.S. Partent dans les airs Dans l'eau laissent une trace Dont les écumes font la beauté Pris dans leur vaisseau de verre

Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d'étoile sur les rochers


Le requiem de Fauré, un thé aux épices et j'écris une lettre vers l'inconnu. Un petit ruban de satin noir pour la nouer, des grains de riz et du sable, c'est cette fois non dans les airs voguant au gré d'un ballon rouge, mais dans une bouteille jetée à la mer que mon message s'en ira, voguant au gré du vent et du hasard.

Les bouquinistes comme à Paris, mais au bord de la Tamise, et le vieux volume offert par une maman à sa fille pour Noël 1926 est un recueil de poèmes anglais - et je me demande qui est cette fille. Peut-être qu'elle se promène encore parfois le long de la Tamise, entre Jubilee Park et Tower Bridge, prenant place sur un vieux banc lorsque la fatigue la surprend. Peut-être connait-t-elle encore quelques-uns des poèmes du recueil. Le vent souffle fort et il fait froid, il fait triste, un peu.

Lorsque la mer souffre, elle est plus belle, et les nuages roulent sans pitié sur elle, l'étouffe et elle essaie de se libérer. Le vent claque dans les cheveux et arrache les écharpes blanches comme l'été, et sur la plage de galets mouillés, je sautille de joie en goûtant l'odeur du sel et le cri des mouettes, et plus tard je ne sens ni la pluie ni le froid.

Nous avons la tête dans les bagages, et chaque au revoir menace d'être définitif. La précarité des relations que l'on aimerait consolider avant de. Les jours galopent et il me reste trois petits déjeuners, et Sa. qui me souris, alors que Z. m'embrasse sur la joue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire