vendredi 7 août 2009

Rain bird sings a song so sad in blue Like a stranded insect Stuck in a bowl of glue He tries to fly But he will die If he ever leaves the zoo

Et puis les boîtes de thés s'empilent pour annoncer une escale. Je jette l'ancre, en surface, et la carte est vierge encore. Quelques jours plus tôt sur Millenium Bridge, hier le festival, et elle, il y a cinq minutes. J'ai rompu la théorie linéaire du temps, la bandelette frémit, s'agite et s'enroule dans tous les sens, il n'y a plus d'avant, plus d'après, il faut garder les yeux ouverts et respirer, on verra.

Les boîtes de thés de toutes les couleurs, plonger les doigts dans les grains de café pour secouer la torpeur des après-midi trop chaudes, les piles de livres et les partitions sont autant de marques retrouvées, les livres s'ouvrent et livrent le parfum de leurs pages lorsque la fatigue est trop grande pour lire leurs secrets. Je vais mal, je vais bien, parce que je ne supporte pas le bonheur tranquille. Il m'avait écrit qu'il me souhaitait une vie pleine de passion et de beauté, et il avait raison, c'était ce que j'ai toujours voulu. Seulement, la passion et la beauté, ça brûle, ça arrache, ça déchire, il faut les mériter, une purification par le feu et le sang. J'ai toujours voulu en avoir plein les yeux, tout ou rien. Sans compromis. Je veux en baver, que cela me demande des sacrifices sévères, que je me brise les os et que je morde la poussière pour accéder à mes idéaux.

J'ai voulu une vie comme dans un roman.


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