samedi 6 juin 2009

I went out to the hazel wood, / Because a fire was in my head

Les livres s'empilent, dans la tête les projets se bousculent, et les jours courent, essoufflés, sans pause, le retard qui s'accumule, les essais à lire, les poèmes à mémoriser, les romans à découvrir, Hamlet à Covent Garden, et Picasso.
Il y a le blanc sur les murs de ma petite chambre sous les toits, et les draps de lilas qui murmurent après mon corps qui se tend pour regarder les arbres dorés dans la lumière du petit matin, la fenêtre qui reste grande ouverte et les oiseaux qui mêlent leurs voix avec les cris et rires de la famille réunie dans le grand lit rouge dans l'explosion de ce bonheur quotidien.

Les livres s'empilent, dans la tête les projets se bousculent, et les jours courent, essoufflés, sans pause, le retard qui s'accumule, les essais à lire, les poèmes à mémoriser, les romans à découvrir, Hamlet à Covent Garden, et Picasso.
Il y a sa main qui cherche la mienne dans les escaliers, la bonne heure de marche pour aller dans cette petite librairie et revenir, à travers le parc, les nouveaux visages qui surgissent d'une enveloppe, les adresses qui voyage dans le monde, en emportant des messages, leurs questions et leurs caprices.

Les livres s'empilent, dans la tête les projets se bousculent, et les jours courent, essoufflés, sans pause, le retard qui s'accumule, les essais à lire, les poèmes à mémoriser, les romans à découvrir, Hamlet à Covent Garden, et Picasso.
Hier soir, le bitume brillait dans la nuit et en rentrant, je ne voyais pas la pluie sur mes épaules, je ne touchais pas la route humide, je ne sentais pas les cahots du métro, les vers du petit recueil chantaient comme un souffle sur mes tempes brûlantes, et il faut quitter le cocon de l'obscurité humide et odorante.

Les livres s'empilent, dans la tête les projets se bousculent, et les jours courent, essoufflés, sans pause, le retard qui s'accumule, les essais à lire, les poèmes à mémoriser, les romans à découvrir, Hamlet à Covent Garden, et Picasso.
Il y a ce parc que l'on se promet de visiter plus souvent, le déjeuner sur l'herbe et le jardin de roses comme un tableau de Klimt, la vieille dame et son admiration pour Vienne et Sir Colin Davis, et l'étudiant taïwanais que le récital à rendu bouche bée, le sourire malicieux échangé avec un inconnu dans le métro, l'émerveillement enfantin devant les première salades du jardin, et les confidences, les concerts qui se chevauchent, shabbat en famille et parler de Guerre et Paix tard dans la nuit. Les cafés en traversant Trafalgar Square et cette pièce de théâtre le dimanche matin au lever du jour, dans le hamac. La confiance, la joie de se revoir, les rencontres, les cygnes à Hyde Park et les lampadaires.

Les livres s'empilent, dans la tête les projets se bousculent, et les jours courent, essoufflés, sans pause, le retard qui s'accumule, les essais à lire, les poèmes à mémoriser, les romans à découvrir, Hamlet à Covent Garden, et Picasso.

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