Il est grand, bien proportionné quoique un peu sec. Un ample pantalon de velours côtelé couleur de café flotte autour de ses jambes et a depuis longtemps perdu sa forme aux genoux.
Il pénètre dans la petite salle de séminaire surpeuplée d'étudiants rêveurs, une démarche souple et élégante de danseur, avançant un peu par à coups, comme s'il devait à chaque pas se rappeler qu'il doit avancer.
Sa bouche prononce les mots avec un plaisir presque charnel du son que l'on goûte, dont on imagine la couleur, dont on savoure par avance la saveur. Un mot toujours juste, qu'il cherche en aspirant l'air dans un léger sifflement.
Il annonce un changement de salle, des sourires agréablement surpris lui répondent.
Il parle comme un livre.
Son regard erre de visage en visage pendant ses explications, s'attardant sur l'un ou l'autre. Un sourire, comme une excuse se dessine sur son visage à la peau fine et légèrement colorée, vous comprenez la question.
De grandes mains d'intellectuel, fines et osseuses, supportent le poids de son buste qu'il tient penché par-dessus le bureau.
Il parle, et il semble oublier qu'il parle, oublier qu'il a une cinquantaine d'étudiants tout ouïe. Ses yeux vagabondent avec son esprit, parmi les vers et les mots des tout grands de la littérature.
Il n'a pas conscience de ce qui se passe dans la salle. Il est bien loin de ce qui se passe ici bas. Parfois il semble réaliser notre présence et furtivement, l'expression d'un sourire confus traverse ses traits bien découpés.
Il est touchant, dans une sorte de naïveté, de gaucherie aussi.
Il pénètre dans la petite salle de séminaire surpeuplée d'étudiants rêveurs, une démarche souple et élégante de danseur, avançant un peu par à coups, comme s'il devait à chaque pas se rappeler qu'il doit avancer.
Sa bouche prononce les mots avec un plaisir presque charnel du son que l'on goûte, dont on imagine la couleur, dont on savoure par avance la saveur. Un mot toujours juste, qu'il cherche en aspirant l'air dans un léger sifflement.
Il annonce un changement de salle, des sourires agréablement surpris lui répondent.
Il parle comme un livre.
Son regard erre de visage en visage pendant ses explications, s'attardant sur l'un ou l'autre. Un sourire, comme une excuse se dessine sur son visage à la peau fine et légèrement colorée, vous comprenez la question.
De grandes mains d'intellectuel, fines et osseuses, supportent le poids de son buste qu'il tient penché par-dessus le bureau.
Il parle, et il semble oublier qu'il parle, oublier qu'il a une cinquantaine d'étudiants tout ouïe. Ses yeux vagabondent avec son esprit, parmi les vers et les mots des tout grands de la littérature.
Il n'a pas conscience de ce qui se passe dans la salle. Il est bien loin de ce qui se passe ici bas. Parfois il semble réaliser notre présence et furtivement, l'expression d'un sourire confus traverse ses traits bien découpés.
Il est touchant, dans une sorte de naïveté, de gaucherie aussi.
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