mercredi 18 mai 2011

crossing the street in the golden hour

Finalement, il y a les garçons qui ne savent pas aimer. Et ceux qui savent. Je repense à B., aux conditionnements que notre relation a ancré en moi, à cette manie de ne croire qu'au pire et l'angoisse ne ne voir défiler que ce pire, cristallisé en réalité sous l'emprise de mon imagination trop forte. Et puis un jour je me suis trompé de jeu de cartes, on était arrivées en retard à l'anniversaire de T., je portais ma robe grise à dentelle et des ballerines rouges, j'étais même belle je crois. Il y avait un garçon, K. assis sur le sofa bordeaux au fond de la pièce, le meilleur ami de T. Il était beau. On a pas parlé, les autres sont venus, je l'ignorais pour mieux l'observer, j'ai rit, j'ai bu du vin et un sirop de framboise, j'ai joué au babyfoot avec les garçons en criant fort, et à minuit le champagne et le gâteau. On a enfin parlé, très peu, il a essayé de figures de salsa, on a bu de la vodka et des espresso serrés. on se quittant on s'est fait la bise, il était maladroit, et moi heureuse de le revoir le jour suivant déjà. Il y avait eu ce dîné improvisé sur la moquette, ma viande partagée avec K. et plus tard à une autre fête c'est une assiette de spätzlis et du tiramisù qu'on a partagé, comme si c'était évident. Au fil de la semaine, j'y pensais de plus en plus, et le dernier soir, un baiser aurait semblé être l'aboutissement naturel, et pourtant. Il faudra attendre une lettre, et le coeur qui bat et cette semaine de Pâques dans ta ville lointaine, les baisers, les mains dans les cheveux, ta peau, ton regard surtout, quand tu me faisais l'amour au matin. Depuis, tes lettres ne cessent de parler de nous, et c'est fou ce que ça m'apaise. 
Mais ça tu peux pas savoir, parce que je ne sais pas comment te le dire. 

1 commentaire: