jeudi 24 juin 2010

devant les rideaux qui dansent

c'est venu subitement, en voulant dessiner l'odeur de sa peau et sentir sa voix. c'est venu subitement, une absence, une impossibilité, comme ça. Tout à coup je n'étais plus sûre. Il y a du monde à la maison lorsque j'y suis, mais trop souvent je n'y suis pas, et l'agenda recrache les échéances les horaires les rendez-vous. Je repousse après l'été, je repousse trop de choses, et puis je mens au téléphone parce que je n'ai plus la force.

Une pizza à quatre mains et D. qui passe regarder un match, I. qui vient me chercher à la bibliothèque et le champagne du mardi devant l'institut, la soirée chez Sté. avec la fondue au chocolat et ses silences, les yeux qui piquent à l'opéra, le citybike à quatre heures du matin sur le Ring, une lettre, un dossier supplémentaire à rendre raye la semaine de repos que j'avais planifiée. Un abonnement au musée d'art qui attend depuis trop longtemps au guichet et une vieille partition des symphonies de Beethoven en quatre mains pour mon anniversaire.

Je ne sais pas où je cours, je n'ai plus le temps de vérifier. J'espère que c'est la bonne direction.

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