samedi 6 mars 2010

sur un fil

Je ne sais plus que penser, c'est comme marcher sur des talons aiguilles trop hauts, sur un sol irrégulier. Un pas, et la cheville se tord à l'intérieur, un autre pas et elle se plie à l'extérieur. J'imagine l'été, l'odeur du gazon fraichement tondu, les nuages blancs dans le ciel bleu, ceux dont on invente les formes en les montrant du doigt. Et puis sans transition, je ne vois plus que cette neige qui colle à mes pas, les bottes humides, le vent glacial sur les quais dans la nuit qui coule le long du Danube. J'aimerais savoir. Mais ne dis rien, s'il te plaît, jouons encore en peu, il fait noir, il fait froid, ne dis rien et faisons semblant. Comme si

.

Parce que j'ai peur.

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