mercredi 10 février 2010

Et lux perpetuam

Il y a des moment comme ça. Ils naissent subitement, une chambre froide, des bougies parfumées pomme-cannelle tremblent sur le rebord de la fenêtre, le radiateur crépite comme une cheminée, le plaid autour des épaules, le bol de thé aux épices. Le requiem de Fauré par le Kings College de Cambridge.

Dans la boîte, il y avait une carte d'Oregon, US. Quelques lignes seulement, mais un si grand sourire. Des envies de vieille valise en cuir élimé, de grandes gares, de cartes épinglées sur les murs, de vent poussiéreux, de fruits rouges, d'océan majestueux, d'herbe sèche qui pique la plante des pieds, de robes à pois, de thé glacé, de fleurs dans les cheveux, de linge blanc au soleil.

Dans le placard, il y a des bocaux de quinoa, de riz sauvage, de lentilles rouges, noires, jaunes, de gallettes de riz, de miel, de noix et de fruits secs; dans la fenêtre de la cuisine, des carottes, des poireaux, des radis, des pommes de terres, des citrons, des pommes, des myrtilles. J'ai ignoré mon corps, longtemps, alors il a crié. Très fort.

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