lundi 4 janvier 2010

Partons vite

Le lit est défait, j'ai repoussé mon départ et c'est mauvais signe. Quand le stylo tombe des doigts raidis de froid, je descends vers le piano pour me réchauffer. Crier mes entrailles prisonnières trop longtemps. Et puis j'ai dansé, dansé, dansé, pour m'assurer que mon corps est vivant encore, le sentir se débattre contre le corset des habitudes, des non-dits. La boule dans la gorge en voyant les dates approcher, les révisions et les dossiers à rendre, le budget qui devient de plus en plus serré, c'est comme une camisole de force qui m'empêche de bouger, un mouchoir sur la bouche pour étouffer les plaintes.
J'entre dans la nouvelle année avec quelques questions en plus et quelques réponses en moins. Les poches vides, et un grand manteau de fatigue.

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