mardi 1 décembre 2009

Walle Regen, walle nieder

C'est le ronronnement continu du radiateur qui souffle de l'air froid, il se mêle au tintement de la pluie sur la vitre, au courant d'air froid qui se glisse sous la fenêtre. Tout est gris et blanc, le ciel, la moquette râpée, le radiateur cassé, la tasse vide, le bol de céréales, la couverture sur la chaise en osier, les bougies éteintes. Gris comme le ronflement monotone et le crépitement timide.

Toutes la journée d'hier dans le train, 14 heures, un accident et nous avons dû attendre une heure dans les tourbillons de neiges, mon violon serré contre moi, les livres sous le manteau pour ne pas les abîmer trop. Le thermos de café, j'ai terminé Zauberberg et commencé les Trois Mousquetaires, tandis que les filles à côté de moi critiquaient le monde entier. Enfin dans la nuit, les noms que l'on reconnait, le tracé du tramway qui dessine une ligne imaginaire sur le plan de Vienne, la maison se rapproche lorsqu'on peut citer les arrêts, les cafés et les boulangeries alentours.

A trois dans la cuisine, elle aligne les bêtises, il s'esclaffe et je prends ma douche. Nous buvons du thé - elle son sachet framboise-vanille, lui l'éternel mélange de baies sauvages et moi un vieux thé aux épices. Il y a aussi une boîte de fer-blanc avec des biscuits, mais il refuse d'écouter des chants de Noël. Et puis j'avais oublié sa peau si douce et ses yeux si bleus.

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