dimanche 11 novembre 2012

s'il lui avait répondu si elle lui écrivait maintenant–
si les grilles du parc fermaient tard si le manteau ne pendait plus au crochet–
si elle savait des vers de neruda par coeur si une cigarette se consumait entre ses doigts–
si les muffins ne brûlaient plus les doigts si le thé brûlait encore la langue–
si elle l'avait laissé s'approcher s'il avait pu l'embrasser–
si elle ne l'avait jamais rencontré s'il n'était jamais parti

alors il n'y aurait pas le désir alors
il n'y aurait pas
la vie

c'est comme ça.

2 commentaires:

  1. Permettez moi de continuer pour ma part
    si elle le lui avait dit ne serait-ce qu'une fois
    si elle n'avait pas sans arrêt joué au chat
    s'il n'avait pas bien voulu être une souris quatre trop longues années
    s'il avait seulement pu l'être une journée de plus
    si elle en avait valu la peine
    si elle n'avait pas tout accepté et rien donné

    elle ne se retrouverait pas face à sa vacuité infini
    il ne serait pas dense comme le plomb

    et ces mots n'existeraient pas...

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  2. zut, excès de célérité, il manque un "e"

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