mercredi 27 juin 2012

perpetuum mobile

Quand il a rappelé pour se voir, j'ai réalisé que j'appréhendais nos retrouvailles, après Le*ven, les bières et l'ambiguité. J'étais curieuse aussi, alors j'ai pédalé à travers la ville, le long du canal, à travers le parc, le conservatoire, l'église orthodoxe et puis une rue qui fait la sieste au soleil, appuyer sur la sonnerie, monter quatre marches et le voir sortir sur le palier pour m'accueillir. Les pièces lumineuses ouvertes sur la rue, les livres, les cartons, les meubles vieux et nobles, l'orchidée blanche comme une vestale sur le rebord de la fenêtre, et ses mots maladroits et mes rires timides. Danser une ronde devant le grand sofa aux coussins ik*a, lui apprendre cette danse malienne, noter ses remarques dans mon moleskine, parler en se baignant dans la lumière. Devant la porte il demande si on se reverra avant qu'il parte, et dans ce geste entre l'étreinte et la bise, il y a ses bras qui me serrent un peu trop fort, et mon trouble en traversant la rue vide, et mes doutes en pédalant à travers la ville, une rue qui fait la sieste au soleil, l'église orthodoxe, le conservatoire, à travers le parc et puis le long du canal. 

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