lundi 26 décembre 2011

parce que le chagrin, c'est le compromis, c'est tout ou rien

j'ai aimé son sourire évidemment, je l'ai aimé avec ses muscles, sa jeunesse belle, puissante et enfantine. J'ai aimé la chambre exigüe avec le grand lit qui occupe tout l'espace, la fenêtre large et les affiches de Picasso sur les murs, j'ai aimé comme elle met un disque de Chopin sur le tourne-disque posé sur l'armoire défraichie, j'ai aimé la robe rayée qu'elle achète avec lui et surtout j'ai aimé sa manière à lui de jouer avec la peluche et de téléphoner assis à torse nu sur le lit, et puis poser juste son chapeau sur la tête, le mélange de gravité et d'insouciance, cet homme que l'adolescence étreint encore. Et puis sa façon à elle de prendre un livre, de lire un passage, d'imiter une peinture de Renoir et de demander toujours qu'est-ce que ça veut dire.
J'ai aimé le monde ouvert dans leurs mains, leur liberté.
En fait j'ai surtout aimé leur égoïsme.

5 commentaires:

  1. Acte de foi. Comment ne pas croire que vous n'écrivez que pour moi, que vous n'avez écrit que pour moi ? Comment ne pas imaginer que des ces innombrables yeux qui se sont posés sur vos mots, ces yeux mièvres, torves, distraits, bouffis d'orgueil ou de haine, vifs, comment imaginer que ce ne soient pas aux miens seuls que votre plume s'adressait ? Comment ne pas croire que vous avez répondu à mon attente ? Comment ne pas croire que je vous lirai toujours ? Merci à nouveau.

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  2. C'est peut-être à vous que j'écris, pour vous, à cause de vous, je ne sais pas, on ne saura jamais, c'est bien finalement.

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  3. mon rss a surgi soudainement, indiquant dix nouveaux posts, les mystères de la technologie, j'ai tout lu depuis août, d'un coup.
    merci pour la boîte aux lettres ouverte un soir, c'était chouette.
    des bises.

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