mardi 1 novembre 2011

loop

Il aura fallu s'y prendre à plusieurs reprises avant d'oser effleurer la touche pour lancer l'appel. Dix heures moins dix du soir, en tailleur devant le radiateur, sa voix qui décroche et ne pas savoir s'il avait gardé mon numéro, et dire gauchement que c'est moi, parce que putain je veux être la seule moi pour toi. Les banalités, les tentatives d'expliquer le silence en reformulant les promesses jamais tenues au passé. J'ai refait signe, la balle est chez lui, je tiendrai. 
N'empêche que la voix de Beirut me rappelle cette histoire qui s'est passée avec lui dans ma tête. Tu m'avais envoyé une chanson que ton frère et toi écoutiez en boucle lors des longs trajets en voiture, et moi j'imaginais déjà des roadtrips, des routes poussiéreuses, le soleil rouge de fin d'après-midi, les cheveux qui collent au front moite, toutes les fenêtre ouvertes et une sensation incroyable de liberté avec Postcards from Italy dans le lecteur. J'ai toujours eu trop d'imagination je sais.

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