jeudi 2 juillet 2009

After wine and nectarines the fireflies in turn Move like syrup through the evening with the sweet reign

Dans la maison l'air fond sur le parquet en feu, l'ombre fuit le soleil, les chevilles sont gonflées et la nuque rêve de neige. Dans la maison il fait trop chaud, dans le métro pour aller à Hyde Park il fait trop chaud, sur l'asphalte grésillant qui mène à Ally Pally il fait trop chaud, alors on se couche dans l'herbe sous les rayons bienfaisants du tuyau d'arrosage, l'eau gelé comme des aiguilles sur la peau fatiguée, et les lèvres violettes avant de prendre un livre, The Rest Is Noise, le hamac et l'histoire de la musique raconte Strauss, Mahler et Doktor Faustus. Le thé glacé menthe-cassis et autant de glaçons, les dates fument lorsqu'on les sort du congélateur et le bébé crie chaleur. Les oiseaux ont la gorge sèche et tout est immobile dans l'attente de la fraîcheur du soir.

En ouvrant l'agenda, il reste trois dimanches, le piano est à bout de bras, le cœur n'en peut plus, et le lac, bleu. Et. La carte d'Europe étalée sur les genoux, mettre des croix où il faudra faire une halte pour revivre les amitiés. Troquer l'avion contre le train, penser aux livres sous le paysage défilant, et un nouveau pays. La lettre vient d'Australie, mais Beethoven.

Les oiseaux ont la gorge sèche comme des cigales. Un thé glacé menthe-cassis et un gâteau aux amandes. Et le basilic sur le rebord de la fenêtre.

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