Un ciel de Monet frémissait de lumière, de lumières, alors j'ai noué la grosse écharpe marine autour du cou, et l'appareil. Et dans le parc, les silhouettes respiraient de petits nuages, et ceux du ciel, taupe, cobalt, corail, mauve ou citron. Ou délicatement ivoire, si tu cherches bien.
Le matin m'avait ébloui par l'évidence avec laquelle les deux tout petits élèves impromptus savaient jouer une partition graphique. La coordination de ses petits mains à lui, son application à jouer fort et puis doucement et son attitude toute écoute lorsque la ligne s'interrompt pour laisser place au silence. Et sa certitude à elle quand elle pose son propre dessin sur le piano pour le jouer. Ilana, c'est ainsi qu'elle a nommé son morceau, le portrait d'une fille, des clusters avec le plat de la main pour jouer les cheveux en bataille et des petites notes cristallines comme autant de petites cloches pour dessiner les yeux, le nez, la bouche, et là, le corps, c'est tout doucement aussi. Evidemment, j'ai envie d'être professeur à en avoir mal, j'ai hâte du temps qui passe, j'ai peur du temps qui passe et les bras tellement trop courts pour enlacer toute cette vie fugace, fugitive, furtive.
C'est curieux.
RépondreSupprimerAprès avoir lu ton commentaire chez Lucie, je cherchais à te lire. Mais, à cause de ce lapsus orthographique, curieux lui-aussi -whiteairplaines, je n'étais pas parvenue à trouver ta trace. Je me disais, "whiteairplaines", "whiteairplaines" (je savais pas (bon bref)), ça sonne familier, on a surement dû se croiser sur quelques pages. Et puis, coïncidence heureuse, le lendemain, un lien de chez toi menant à chez moi. Si c'est pas beau ça.
Déjà, merci. De lire.
Et les partitions graphiques, tout ça, ce sont des souvenirs que l'on aura en commun. Le piano, la musique.
Enchantée de faire ta connaissance.
aïe, je ne peux même pas prétendre à une faute de frappe. Bon, ben salut, je suis la fille qui écrit en phonétique! :)
RépondreSupprimerLongtemps j'ai cru, un long temps bien relatif, que je n'aurais pas l'impérieux besoin de vous lire, que vous savoir exister comme un double sensible et inconnu suffisait à rendre mon propre enfermement acceptable. Avoir vu les photos que vous avez prises dans ma ville, non loin de mes lieux d'habitude, m'avait rendu heureux et je pouvais simplement sentir qu'à un moment incertain, le sillage d'âme que vous aviez laissé dans ces rues et sur ces ponts ou ces quais les rendaient habités, en dépit de la foule qui les recouvre et que jamais je ne vois...
RépondreSupprimerVous êtes le remède à ma sourde mélancolie mais vous la nourrissez également. J'aimerais tant, mais je vous l'ai déjà dit, que vous n'écriviez que pour moi.