en boule sur le sofa, la chambre est noire et l'immeuble d'en-face s'allume et s'éteint, la vie palpite derrière la façade. Il y a trop peu de soirées, trop de gens à voir, de concerts et d'opéras, le programme en VO des petites salles de cinéma, les cafés, le tramway dans le soleil, les cerfs-volant sur la Donauinsel, son bras autour de mes épaules, les carrés de chocolat noir, le baume à la lavande, ses baisers, un documentaire sur un grand pianiste que nous aurions aimé connaître, le brouillard sur la ville, l'odeur des boulangeries le matin, le coucher du soleil au bord du Danube et un week-end de chorale en perspective.
vendredi 20 novembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
Sonnenlied
C'est assise en tailleurs sur la moquette vaporeuse que la vie retrouve l'appui de la normalité. Le gâteau de hier soir, qu'il a emballé dans du papier alu. La grande tasse de café. Des Lieder, et le soleil qui joue dans les branches frigorifiées des arbres de la rue. En me couchant sur le dos, le ciel est bleu.
Le programme de l'opéra punaisé sur le mur, presque chaque soir une coche. Beaucoup de Wagner, et c'est bien.
J'aimerais cent ans de solitude.
Mais .
Le programme de l'opéra punaisé sur le mur, presque chaque soir une coche. Beaucoup de Wagner, et c'est bien.
J'aimerais cent ans de solitude.
Mais .
mardi 3 novembre 2009
Kol Nidrei
Malgré les deux grandes fenêtres la pièce reste
Opaque
Kol Nidrei
L’immeuble d’en face a la façade noircie
Par la pollution
Kol Nidrei
Les feuilles pendent comme des cadavres
Aux branches pointues
Kol Nidrei
La neige de novembre
- un ange déchu
Kol Nidrei
Le lait
Versé dans le thé noir
Kol Nidrei
Mais
Tristesse et
Beauté
Ce soir, nous irons dans les rues, la lumière crue des néons
Le reflet des slogans publicitaires dans l’alcool
Nous oublierons que nous avons vécu
Inscription à :
Articles (Atom)